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« Mais se pose la question de la cohabitation de la PQR [Presse quotidienne régionale] avec la multiplicité des supports de l’information et de communication qui tendent à remettre en cause le monopole qu’elle détient le plus souvent », affirme Isabelle Pailliard (1) . Autrement dit, nous pouvons constater une complexification du paysage médiatique local face à une multiplicité des acteurs et des réseaux. Michel Mathien va dans le même sens : « l’arrivée de la télématique, des satellites de télécommunication ou de télédiffusion associée ou non aux programmes d’installation du câble, mais aussi des radios locales privées, de chaînes de télévision, etc., modifie considérablement l’environnement communicationnel de la presse quotidienne. » (2) Plus précisément, à Lyon, le champ médiatique a été particulièrement dynamique. Au milieu des années quatre-vingt, Libération lance Lyon Libération. Le Figaro fait de même avec Lyon Figaro. En 1989, Télé Lyon Métropole (TLM) voit le jour : c’est la première chaîne de télévision locale. Dix ans plus tard, en 1999, c’est toujours à Lyon que Webcity est créé par Alexandre Dreyfus. L’année auparavant, il avait créé sa société, Cybergone. L’idée était de concevoir un site avec des informations qu’on ne trouvait pas ailleurs. Ainsi, le premier city guide a été implanté dans la capitale des Gaules. Sur ce terreau assez fertile, en 2000, plusieurs autres city guides vont émerger sur le réseau local. Par le développement de ces sites à Lyon, il serait intéressant d’établir un état des lieux. D’abord, qu’est-ce qu’un city guide ? La définition est assez confuse. Ce mot n’existe pas encore dans les dictionnaires. D’ailleurs, dans la première partie, nous y reviendrons plus précisément. De manière générale, c’est « un site qui fournit des informations sur les lieux où nous vivons avec, pour paramètres, la citoyenneté, le voisinage, la scolarité, les affaires, des cartes, des histoires, une télé, des services et beaucoup d’autres choses »(3) . Autrement dit, il s’agit pour l’internaute d’avoir un maximum d’informations pour qu’il puisse se repérer dans la ville. Néanmoins, quels sites devons-nous prendre en compte ? Tous les sites, y compris ceux des médias traditionnels ? L’objet, ici, n’est pas d’être exhaustif mais de faire le point sur un phénomène nouveau à Lyon. Nous nous focaliserons alors sur les médias uniquement en ligne, c’est-à-dire ceux qui ne s’appuient pas sur des supports traditionnels (presse, radio, télévision). Cela ne nous empêchera pas d’analyser, en contre-point, les sites de M6 Lyon, du Progrès ou encore de TLM. Dans cette étude, il s’agira de disséquer ce fait nouveau, dans l’espace lyonnais, avec trois questions principales : Qui sont-ils ? Comment se sont-ils implantés ? Qu’est-ce qu’ils veulent faire ? Pour répondre à ces interrogations, nous nous appuierons essentiellement sur les entretiens réalisés avec les différents responsables de ces sites (4). Dans la première partie, nous nous pencherons sur l’origine et sur la définition de ces sites d’information locale. Puis, après avoir bien délimité cette notion, nous verrons comment ces acteurs se sont implantés dans l’espace urbain. Enfin, nous nous interrogerons sur le devenir de ces nouveaux médias. |
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Notes de bas de page
(1).Isabelle Pailliard, in Les Territoires de
la communication, Presses universitaires de Grenoble, novembre 1993,
228.
DERNIERE MISE A JOUR: 11juin 2001 Ce document est sans copy right. La seule restriction est de juste citer la source, merci. |